Admirablement campée sur un éperon, l’église Saint-Loup, de style roman, date du XIIe siècle.

Construite sous le vocable de Saint-Loup à la fin du XIe siècle, elle fut achevée en 1143. La partie la plus ancienne de l’édifice comprend le chevet (chœur actuel), les deux chapelles absidiales (chapelle Saint-Nicolas, patron des mariniers, à gauche du chœur et la chapelle de la Saint-Vierge à droite) et le clocher.

Saint Loup (ou saint Leu) naquit près d’Orléans, vers 573, d’une famille noble : il avait deux oncles qui étaient évêques et qui se chargèrent de son éducation. En 609, il devint archevêque de Sens. Il s’opposa vivement aux prétentions du roi Clotaire II qui voulait prendre Sens et fut condamné à l’exil. Mais les sénonais se révoltèrent et réclamèrent le retour de leur archevêque que leur accorda Clotaire II. Celui-ci demanda pardon à Loup et l’aida à fonder le monastère de Ste Colombe. Loup mourut dans son domaine de Brienon le 1er septembre 623.

L’adjonction d’une nef centrale est intervenue quelques années plus tard et celle des deux nefs collatérales, quelques siècles après également. Soulignons la facture particulièrement intéressante du chemin de croix et les vitraux de Lobin de Tours.

Au cours des siècles, différentes restauration eurent lieu. De 2004 à 2010, l’ensemble de l’église, extérieur et l’intérieur, a été rénové. Le mobilier a été restauré ou remplacé.

Quelques éléments de la construction de l’église de Cepoy

Vers 680, la bourgade de Cepoy ayant pris de l’importance, l’évêque de Sens l’érige en paroisse dédiée à Saint-Loup. Le site actuel de l’église prend naissance avec un très modeste édifice dont il ne restera plus rien.

Vers 1130, c’est la congrégation de la Chaise Dieu qui prend en charge la paroisse de Cepoy pour y implanter le « Prieuré de Cepoy ». Sur les ruines de l’église précédente, les moines se hâtèrent de construire une église conventuelle d’une part, pour les abriter et d’autre part, pour servir d’église paroissiale. L’église de Cepoy est admirablement campée sur un éperon rocheux, d’où, à grande distance on peut surveiller la vallée du Loing.

Entre 1150 et 1180, construction d’une nef qui est détruite par les Anglais en 1430.

Après la destruction du toit du clocher en 1450, la congrégation de la Chaise Dieu entreprend en 1470 la restauration de l’église. Le clocher est alors rehaussé d’un étage, la nef centrale est reconstruite et deux petites nefs latérales lui sont adjointes.

Pendant les guerres de religion, l’église est incendiée en 1562. Le haut du clocher s’effondre ainsi que les nefs. Elle est remise en état aussi rapidement que le permet la pauvreté du temps.

Au début du 17e siècle, reconstruction du clocher en 1600, de la nef en 1625 et du grand portail en 1627.

En 1660, la nef latérale gauche face à la chapelle dédiée à Saint-Jean et à Saint- Antoine, plus tard rebaptisée Saint-Nicolas (patron des mariniers), est reconstruite.

Dans la nuit du 8 mai 1671, un ouragan d’une violence inouïe, emporte la toiture de l’église. Les habitants de Cepoy, aidés du châtelain Jacques Bouvier de la Motte, dont le fils Jean est inhumé dans l’église, entreprennent dès 1675 les réparations et la modification du choeur en dessous du clocher. Ce choeur est orné d’un retable en bois sculpté avec deux colonnes doriques, deux chapiteaux dorés et deux anges adorateurs. A cette époque, sont également fondues les deux premières cloches.

Le 16 juillet 1756, la foudre étant tombée sur le choeur, fracassant toute la couverture du clocher, celui-ci est de nouveau remis en état par la libéralité des habitants et les soins du curé de Cepoy.

Telle se présente l’église de Cepoy à cette époque du milieu du 18e siècle, entourée du cimetière planté de noyers, lequel cimetière sera déplacé rue des Vignes en janvier 1917.

En 1894, après un siècle où se succèdent encore orages et tornades, causant plus ou moins de dégâts, le curé Masson, avec l’aide des paroissiens, entreprend une restructuration de l’église en modifiant quelque peu certains aspects intérieurs.

Les vitraux, réalisés en 1894 par P. Florence, maître verrier, équipent les trois fenêtres percées dans l’abside et un nouveau chemin de croix, fabriqué en 1895 par les Etablissements Giscard de Toulouse, est installé.

Au cours des décennies suivantes, d’autres aménagements seront effectués par les prêtres en charge de la paroisse.

Sous l’égide de l’Association Pour l’Eglise de Cepoy (APEC) créée en 1997, différentes étapes de remise en valeur de l’intérieur de l’église interviendront de 1998 à 2002 dont le choeur et la chapelle Saint-Nicolas, rénovée à titre bénévole par José Livolsi, artiste peintre à Cepoy.

D’importants travaux de restauration de l’édifice tant extérieurs qu’intérieurs seront pris en charge par la commune au cours de la période de 2006 à 2010. Dans ce même temps, l’APEC interviendra pour la restauration des cloches, participera à la réfection de l’autel Sainte-Thérèse. La rénovation des statues, stèles, tableaux et chemin de croix sera l’oeuvre de José Livolsi.

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